I. Rêves.
I.I
I.I
Quelque part en Tamriel, loin au sud ouest sous les canopées ombreuses du Bois de Graht dans un petit village vivait un Bosmer. Accoudé au rebord de sa fenêtre son regard vagabondait au rythme des villageois et voyageurs. Lentement le Bosmer ramena une mèche de sa chevelure flamboyante derrière une de ses longues oreilles pointues.
Il en rêvait depuis toutes ses années, prendre son envol comme une oiseau, quitter ses terres et se découvrir une liberté infinie. Courir le long des plages d’Elsweyr, sentir le sable chaud caresser ses pieds. Sauter dans les eaux turquoises et scintillantes de l’archipel de l’automne et sentir la fraicheur de ses eaux pures lui recouvrir les mollets. Respirer les braises fumantes du mont Cendreux et se perdre dans ses épaisses fumées. Tant de lieux à explorer, vivre plusieurs vies, s’affranchir d’un quotidien qui devenait plus lourd et plus morne chaque jour. Bien sur il vivait une vie simple et heureuse, comme la plupart des Bosmers, et il appréciait ses plaisirs candides.
Ce matin encore il avait essayé d’aider un serpent à faire la cour à sa belle, pas très adroit d’ailleurs. Ce fut tout de même un combat mémorable. Bon il avait usé de stratégies fourbes pour permettre à son ami de gagner la partie déployant de brèves et gênantes vibrations au sol face à cet adversaire qui avait tout pour lui, bien plus gros et l’écaille plus brillante, jusqu’à ce que celui-ci effrayé et ne sachant plus où donner de la tête finisse par fuir. C’est alors que triomphant le chevalier serpent pu parader vers sa belle. Il aurait bien voulu organiser une petite fête pour unir ses deux âmes, mais visiblement la femelle n’était guère d’humeur au grand damne du pauvre male qui n’eut d’autres choix que de se la mettre derrière l’oreille…Encore aurait il fallu, qu’il en ait, des oreilles.
Son menton aigu ripa du creux de sa main pour chuter dans le vide, extirpant le bosmer à ses pensées et rêves d’évasion. D’un vif sursaut, il quitta son lit et cette porte sur d’autres mondes et vies pour rejoindre la chaleur enveloppante du feu. Avançant les mains négligemment vers le brasier, son regard rubis s’égara dans les flammes dont la lueur lancinante faisait danser les ombres au sein de la hutte. Il releva la tête, vers le dernier ornement qu’il eut installé dans sa cosse, un fin sourire candide venant se dessiner sur son visage ingénu.
Au dessus de sa canne à pêche posée à la verticale trônait une tête clouée à une planche de bois accrochée au mur végétal. Cette tête fut le trophée de la dernière chasse. Mais ce ne fut pas sa chasse. Il avait cette impression divertissante que cette tête le regardait implorant. Mais il était trop tard. La proie était devenue prédateur, et le prédateur eut le temps de comprendre son erreur. Le Bosmer avait pris soin de faire empailler la tête du cadavre après avoir ingurgité la totalité de la viande mourante en respect avec le Pacte du Vert. Fixant la dernière expression horrifié du chasseur pour l’éternité, il avait accroché son trophée ensuite chez lui. Et tous les matins il se réveillait et contemplait la tête du vil pirate bréton qui essaya de l’agresser et de le dépouiller.
Le Bosmer quitta son trophée du regard pour aller chercher sa canne à pêche et après s’être chaussé sorti de sa hutte. Dehors déjà les reflets argentés de la Lune perçaient à travers le toit végétal des arbres centenaires. Il sauta de branche en branche en riant afin d’aller chercher son ami pour une partie de pêche nocturne où ils chanteraient, riraient, boiraient, ripailleraient, blagueraient, et forniqueraient. Il appreciait vraiment cela. Au moins, pendant ces délicieux moments, il ne pensaient pas à ses rêves de liberté avortés.
Il en rêvait depuis toutes ses années, prendre son envol comme une oiseau, quitter ses terres et se découvrir une liberté infinie. Courir le long des plages d’Elsweyr, sentir le sable chaud caresser ses pieds. Sauter dans les eaux turquoises et scintillantes de l’archipel de l’automne et sentir la fraicheur de ses eaux pures lui recouvrir les mollets. Respirer les braises fumantes du mont Cendreux et se perdre dans ses épaisses fumées. Tant de lieux à explorer, vivre plusieurs vies, s’affranchir d’un quotidien qui devenait plus lourd et plus morne chaque jour. Bien sur il vivait une vie simple et heureuse, comme la plupart des Bosmers, et il appréciait ses plaisirs candides.
Ce matin encore il avait essayé d’aider un serpent à faire la cour à sa belle, pas très adroit d’ailleurs. Ce fut tout de même un combat mémorable. Bon il avait usé de stratégies fourbes pour permettre à son ami de gagner la partie déployant de brèves et gênantes vibrations au sol face à cet adversaire qui avait tout pour lui, bien plus gros et l’écaille plus brillante, jusqu’à ce que celui-ci effrayé et ne sachant plus où donner de la tête finisse par fuir. C’est alors que triomphant le chevalier serpent pu parader vers sa belle. Il aurait bien voulu organiser une petite fête pour unir ses deux âmes, mais visiblement la femelle n’était guère d’humeur au grand damne du pauvre male qui n’eut d’autres choix que de se la mettre derrière l’oreille…Encore aurait il fallu, qu’il en ait, des oreilles.
Son menton aigu ripa du creux de sa main pour chuter dans le vide, extirpant le bosmer à ses pensées et rêves d’évasion. D’un vif sursaut, il quitta son lit et cette porte sur d’autres mondes et vies pour rejoindre la chaleur enveloppante du feu. Avançant les mains négligemment vers le brasier, son regard rubis s’égara dans les flammes dont la lueur lancinante faisait danser les ombres au sein de la hutte. Il releva la tête, vers le dernier ornement qu’il eut installé dans sa cosse, un fin sourire candide venant se dessiner sur son visage ingénu.
Au dessus de sa canne à pêche posée à la verticale trônait une tête clouée à une planche de bois accrochée au mur végétal. Cette tête fut le trophée de la dernière chasse. Mais ce ne fut pas sa chasse. Il avait cette impression divertissante que cette tête le regardait implorant. Mais il était trop tard. La proie était devenue prédateur, et le prédateur eut le temps de comprendre son erreur. Le Bosmer avait pris soin de faire empailler la tête du cadavre après avoir ingurgité la totalité de la viande mourante en respect avec le Pacte du Vert. Fixant la dernière expression horrifié du chasseur pour l’éternité, il avait accroché son trophée ensuite chez lui. Et tous les matins il se réveillait et contemplait la tête du vil pirate bréton qui essaya de l’agresser et de le dépouiller.
Le Bosmer quitta son trophée du regard pour aller chercher sa canne à pêche et après s’être chaussé sorti de sa hutte. Dehors déjà les reflets argentés de la Lune perçaient à travers le toit végétal des arbres centenaires. Il sauta de branche en branche en riant afin d’aller chercher son ami pour une partie de pêche nocturne où ils chanteraient, riraient, boiraient, ripailleraient, blagueraient, et forniqueraient. Il appreciait vraiment cela. Au moins, pendant ces délicieux moments, il ne pensaient pas à ses rêves de liberté avortés.
Dernière édition par Puckdril le Mar 20 Mai - 15:28, édité 1 fois